Entre Rumes et Bachy, à la rencontre de « Monique »

Direction Rumes pour une balade transfrontalière sur les traces de Monique, une résistante de la Seconde guerre mondiale.

Henriette Hanotte, alias Monique.

C’est entre 1942 et 1944 qu’Henriette Hanotte aide 135 aviateurs à franchir la frontière belgo-française pour échapper à l’occupant allemand. Cette jeune rumoise n’a alors que 20 ans. En tant que guide pour le Réseau Comète, elle prend le nom de guerre de « Monique »et accompagne les aviateurs jusqu’en France, par Bachy, en empruntant les sentiers et chemins de terre qu’elle sillonne depuis sa plus tendre enfance.

Les communes de Rumes et de Bachy ont tenu à saluer ce geste héroïque et à rendre hommage à Henriette Hanotte- en créant un circuit pédestre qui retrace la ligne d’évasion de « Monique » et de ses aviateurs.

Quelques jours après son inauguration, je suis parti sur les traces de « Monique » en suivant ce nouveau circuit.

Avec un balisage flambant neuf, impossible de se perdre

Dans les pas de la résistance

Au point de départ, un totem donne des informations sur Henriette, sa vie, son enfance, son engagement durant la guerre ainsi que sur le nouveau circuit fraichement balisé. C’est un complément intéressant au carnet d’histoire et au dépliant de promenade édités spécialement pour ce parcours. Le premier raconte la vie de la résistante à l’aide d’anecdotes parfois très insolites ; le second reprend le tracé du circuit commenté et illustré de jolies photos. Je vous conseille de vous les procurer avant de partir en balade. Ils sont disponibles à l’administration communale de Rumes, à la Mairie de Bachy et en ligne sur le Wapishop.

Rien de mieux que s’installer sur un banc pour profiter du paysage

Dès les premiers pas sur les sentiers qui relient Rumes et Bachy, les témoignages d’Henriette me font comprendre tout l’enjeu de sa mission, et ses dangers, en empruntant ces chemins. S’ils semblent aujourd’hui être de simples sentiers de campagne, il y a 70 ans, ils étaient pour elle le meilleur, et le seul, moyen de mener ses protégés à bon port. Au fil du circuit, c’est comme si l’histoire reprenait vie…J’en venais presque à être soulagé de ne pas croiser de soldats allemands en passant la frontière !

Rumes et Bachy, à jamais liés par leur passé

Une fois en France, le circuit traverse Bachy et ses nombreuses venelles. Là aussi, le promeneur ne peut qu’imaginer Monique et ses aviateurs empruntant les chemins de traverse pour éviter douaniers et soldats.

Venelles et sentiers parsèment le petit village de Bachy

Au cœur du village, l’Eglise propose un point de départ identique à celui de Rumes. C’est ici aussi que vous pourrez admirer la statue commémorative d’Henriette accompagnée d’un aviateur, pour se rappeler le combat qu’elle a mené. Le départ du circuit se prend donc aussi bien de Belgique que de France.
A la sortie du village, j’aperçois deux bunkers de part et d’autre du chemin. Vestiges de la guerre, ils rappellent combien la région a souffert, il y a peine une septantaine d’années.

Dissimulés par la nature, les mauvais souvenirs s’estompent peu à peu

De retour au présent

De retour au point de départ à Rumes, je cogite… Dire que cette période qu’a vécu Henriette, mes grands-parents et arrières grands-parents l’ont également vécu et cela, à mon âge… C’est une toute autre époque et on ne se rend pas toujours compte de la chance qu’on a… Je me rends compte, à travers ce témoignage, comment la guerre a marqué la vie de la région et de ses habitants. Henriette Hannotte, qui a mis sa vie en jeu pour sauver celle d’autrui, est un modèle de courage, une héroïne à célébrer.

En bref

• Circuit de 10,7 km à travers les sentiers et chemins de terre de la campagne transfrontalière
• Carnet d’histoire et dépliant de promenade en vente à l’Administration communale de Rumes, à la Mairie de Bachy, à l’Office du Tourisme Pévèle Carembault et sur visitwapi.be
• Téléchargez la topofiche : Dans les pas de Monique

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Rumes

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